Présentation du profil force-vitesse

Réaliser le profil force-vitesse d’un athlète c’est savoir comment ces deux composantes de son système Neuromusculaire se sont organisées suite aux stimulations issues de ses entraînements, tant spécifiques que physiques.

Ces facteurs d’influence se combinent avec : son bagage génétique, son mode de vie au quotidien, son niveau de pratique, son âge et sa condition physique au moment des mesures …. (liste non exhaustive). La majorité de ces paramètres évoluant en permanence, on voit à quel point les choses ne sont pas aussi simples que l’on pourrait le croire.

Déterminer un profil Force-vitesse c’est aussi faire un test de performance qui compare l’individu par rapport à lui-même mais aussi potentiellement avec  un collectif de référence.

Pour faire simple, le rapport entre force et vitesse évolue de façon inversement proportionnelle. Par exemple en musculation la vitesse gestuelle augmente avec une baisse des charges manipulées, elle va baisser si ces charges augmentent.

Cette compréhension est cruciale pour personnaliser efficacement les entraînements.

Connaitre le rapport force-vitesse d’un athlète est un complément indispensable à la connaissance de sa puissance max pour un exercice de référence.

Pour exemple, avec des chiffres arbitraires,  si la Pmax d’un sportif lors d’un exercice défini est de 100 watts, ce chiffre est le produit du travail (W) par le temps(T). En musculation le travail est l’expression de la charge mobilisée (kg) le temps est directement corrélé à la vitesse (M/s). Donc les 100 watts évoqués peuvent être le résultat d’une multitude de combinaisons mais pour simplifier :

  • 100W=2kg*50ms
  • 100w=4kg*25ms
  • 100w=10kg*10ms

Donc la Pmax , ici 100 watts, nous renseigne sur le niveau de performance, mais pas sur la manière de produire celle-ci. C’est la combinaison de la force et de la vitesse, donc la connaissance du profil de l’athlète, qui vient préciser les choses.

Le profil force-vitesse : un outil d’évaluation des membres inférieurs

C’est au niveau du train inférieur que cette détermination de profil est le plus couramment utilisée. En effet la locomotion humaine est essentiellement assurée par les extenseurs. Même dans la natation, où les équilibres sont « particuliers »,  ils ont une participation importante (départs, virages, battements).

Comme il s’agit des gros groupes musculaires et de gestuelles simples (mouvements de Squats) la mesure est assez peu « polluée » par la composante intermusculaire. En effet, si les gestuelles sont complexes, certains athlètes, grâce à un niveau de coordination exceptionnel, arrivent à optimiser des compétences de forces que l’on est surpris de trouver en dessous d’un niveau auquel on les attendait.

Le haut du pavé des disciplines en phase  avec ce type d’évaluation est tenu par toutes celles où la combinaison force-vitesse est au cœur de la performance. Parmi elles on trouvera les disciplines de l’athlétisme, les sports Co dans leur globalité, surtout ceux qui intègrent significativement les sauts : Basket Volley… Pour l’ensemble des sports, la connaissance du profil permettra de nuancer la simple connaissance de la puissance.

Notons que pour certaines, il faudra prêter une attention particulière à la notion de durée. Elle peut avoir une réelle importance (fin de course pour un skieur, fin de match ou de tournoi pour un joueur de sport-Co) voire une importance majeure (Marathon cyclisme et plus globalement toutes les disciplines à forte contribution énergétique).

Pour toutes ces raisons et pour l’ensemble des disciplines, les mouvements qui vont de la « détente verticale », communément assimilée aux sauts, aux poussées verticales qui constituent la famille des Squats, sont un support intéressant  pour déterminer un profil  force/vitesse, lors des évaluations du train inférieur.

Le profil force-vitesse : comment le déterminer ?

Des formules validées scientifiquement déterminent 2 profils force-vitesse à l’aide de ces mesures.

Le premier profil représente vos capacités actuelles, tandis que le second, l’idéal, est celui vers lequel s’efforcer pour progresser, en équilibrant force et vitesse, optimisant ainsi la performance de saut vertical.

Ce profil idéal est obtenu grâce à des équations qui ont été élaborées par des chercheurs en sciences du sport. Ils ont effectivement mis au point un modèle théorique permettant de prédire la hauteur de saut d’athlètes en fonction de 3 variables propres à chaque individu : la puissance maximale, la distance de poussé et l’orientation du profil force-vitesse.

Le profil force-vitesse : courbe et valeurs

Les chercheurs ont comparé les hauteurs de sauts obtenues par leur modèle avec les mesures en laboratoire. Le modèle s’est avéré précis, produisant des valeurs similaires. En manipulant les équations, ils ont découvert que l’orientation du profil force-vitesse pouvait entraîner jusqu’à 30 % de différence de performance, avec une puissance maximale identique (cf§1).

On peut également faire un test de charge progressive du léger (voire sans charge) vers le lourd . Ainsi, pour un athlète, on verra :

  • A quel niveau se situe sa puissance en charge légère.
  • Quand, avec quelle charge et à quelle vitesse l’athlète produit sa Pmax.
  • Comment se comporte cette même puissance avec les charges lourdes au-delà de la Pmax. Est-ce qu’elle s’écroule ? Est-ce qu’elle baisse progressivement ?

Tous ces éléments nous donnent de précieuses informations qu’il conviendra de croiser avec les infos issues du terrain communiquées par les entraîneurs ou l’athlète lui-même.

Les différents profils types

Si l’on veut généraliser, on peut identifier 3 types de profil :

Un profil axé force, il est très bon pour résister à de grosses charges, mais moins bon pour générer de la vitesse et exécuter des mouvements rapides.

Un profil équilibré, dans lequel le sportif optimise ses capacités de force et de vitesse. Il correspond à sa Pmax.

Un profil axé vitesse, caractérisé par une vitesse de mouvement élevée sous résistance faible, il peut être corrélé à moindre force maximale.

Ces profils types sont génériques. Plus la gestuelle spécifique est proche de la gestuelle du test plus ils ont une pertinence.

le profil force-vitesse - force
Les strongmen : le profil force par excellence 
La natation : la recherche du profil équilibré
profil force-vitesse - la vitesse
Le taekwondo : vitesse et explosivité

Le profil force-vitesse : quelle application ?

Une fois connue la situation de la personne, reste à fixer l’objectif à atteindre : vers quel profil faut-il tendre ?

  • Plus un sportif est jeune et en formation plus on a intérêt à multiplier les combinaisons force-vitesse pour faire grandir son aptitude d’adaptation et enrichir à la fois son bagage neuro-musculaire et son expérience neuromotrice.
  • Plus on affaire à un professionnel qui est dans son pic de carrière, plus on va coller à la force spécifique de sa discipline et aux qualités qu’elle nécessite.
  • Globalement plus on avance en carrière, plus les marges d’évolution sont réduites et l’on ira sur une optimisation des acquis en travaillant les points forts versus le développement des points faibles. Ce principe, à nuancer via la planification annuelle, est aussi vrai pour le profil force-vitesse.

Notons que cela suppose d’avoir fait une analyse pertinente de la spécialité (analyse de la tâche), voire des postes occupés pour un sport collectif.

Le profil force-vitesse : l’améliorer avec les machines LAROQ

Nos machines LAROQ sont développées en collaboration avec des grands noms de la prépa physique française, mais également avec Frédéric Delavier, expert en biomécanique.

Elles permettent d’optimiser vos capacités musculaires et de corriger les déséquilibres de votre profil force-vitesse pour repousser vos limites et performer dans votre sport :

Les machines LAROQ idéales pour travailler votre explosivité et améliorer votre rapport force-vitesse

Pour être recontacté par un de nos experts Laroq :